Le Taiji Quan

TRANQUILLE comme le TAIJI QUAN
se prononce « tai dji djuan »

Aussi appelée Boxe de l’Ombre, du Faîte ou de l’Unité Suprême, Longue Boxe, le Taiji Quan est un art  millénaire de longue vie tant au sens de la préservation de l’énergie intérieure que de la sauvegarde de l’intégrité physique face à des agressions. C’est avant tout une école d’apprentissage et de patience qui fait partie des arts martiaux chinois internes (Nei Jia) .

Le Taiji Quan est un art de mouvement du corps et des énergies multiples qui l’animent. Ses bénéfices sont nombreux, mais le plus important est la « mise en conscience » du mouvement et de la sensation qu’il éveille. Le processus d’attention et de concentration associé au relâchement induisent un processus de transformation intérieure. L’effet sur le corps se situe au niveau du développement de la souplesse, de la fluidité, de la stimulation des énergies, des fluides et de la santé.

Par opposition aux techniques de méditation statique ou contemplative, le Taiji Quan est d’abord Art du Mouvement grâce à l’apprentissage au travers des sensations corporelles, de la relativité des deux notions antagonistes et complémentaires symbolisées dans la cosmogonie chinoise par le Yin et le Yang et leurs multiples applications dans la vie quotidienne.

États binaires 0 / 1, bas / haut, ombre / lumière, fraîcheur / chaleur, lourd / léger, douceur/fermeté, vide / plein, émission / réception, expansion / condensation, inspiration / expiration, vacuité / concentration, le YIN et le YANG sont les états élémentaires qui s’engendrent comme les courbes d’une sinusoïde, se repoussent et s’attirent comme les pôles d’un aimant, se déversent l’un dans l’autre comme le sable qui s’écoule d’un vase à l’autre dans un sablier. De leur alternance naît le Mouvement et la Vie, ainsi que tous les principes qu’ils engendrent.

Saisir la queue de l’oiseau 

En tant qu’Art du juste milieu, le Taiji Quan se situe au carrefour des 3 principes fondamentaux qui constituent notre être vital : physique, respiratoire et subtil. Par le travail des antagonistes qui les caractérisent : tension/détente, inspiration/expiration, vacuité/concentration, germent doucement l’Unité et la Plénitude. Ces 3 principes se caractérisent ainsi :

Physique : par la prise de conscience du centre de gravité (au sens physique et énergétique) et de l’axe de gravité entre talon et vertex. Mais aussi, par le mouvement harmonieux du corps autour de ce centre et de cet axe, recherche de la relaxation et de la détente du bassin (ceinture pelvienne), des épaules et du thorax (ceinture scapulaire), de l’abdomen (mobilité du diaphragme), du visage et des membres.

Respiratoire : par la prise de conscience et le ré apprentissage de l’acte respiratoire et l’allongement des cycles de la respiration.  » La respiration se confond avec l’action ».

Subtil : par la participation active du mental et de l’esprit dans l’ensemble du système physique et respiratoire ; la prise de conscience de soi et de son expression dans le geste, l’attitude et les sphères émotionnelles et spirituelles.

Par l’étude régulière, du physique au subtil, c’est une lente alchimie qui transforme le corps (Xing) la pensée et l’esprit (Shen). Peu à peu, les sensations s’affinent, la chaleur apparaît, les articulations se relâchent, les souffles se mettent en mouvement, le mental s’apaise et l’esprit s’emplit. Alors, la perception de l’environnement s’intensifie, l’attention se développe et la sensibilité s’affine. La respiration rythme les flux du corps et de la pensée qui coulent de concert comme un fleuve puissant, souple et régulier.

« Par la connaissance acquise par le corps (Ti Yen), l’Esprit devient plus lucide » : telle pourrait être une définition du Taiji Quan.

Les origines

Les origines de « l’Art du Poing Chinois » se perdent dans la nuit des temps. Il puise ses sources dans la médecine extrême-orientale traditionnelle et dans la sagesse chinoise.

Le Tai Chi Chuan (Taiji quan), le Hsing I Chuan (Xingyi Quan) et le Pakua Chuan (Bagua Quan) font partie des arts martiaux Chinois internes (nei chia). Ils sont considérés comme souples, en contraste avec les arts martiaux externes (wai chia) considérés comme des styles durs (Kung fu). Après être resté longtemps caché ou secret, le Tai Chi Chuan est devenu, depuis le 19ème siècle, le plus connu et le plus répandu d’entre eux.

La pratique

Toute école classique de Taiji Quan développe plusieurs axes de travail qui, associés, forment une pratique complète et harmonieuse :

Maître Wang – Démonstration de tuishou
  • Les exercices de base (Ji Ben Dong Zuo) ;
  • L’enchaînement ou la forme (Duan) ;
  • Les exercices à deux : le Tui Shou ;
  • Le maniement des armes ;
  • Le Nei Gong ;
  • Les exercices de santé.

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