Tui Shou

De quoi s’agit-il ?

Dans les exercices à deux, l’Art se pénètre de réalisme : le Tui Shou !

Tui Shou endiablé entre Monsieur Pan et Christian Bernapel à la sortie d'une bonne table (festival 1995)
Tui Shou endiablé entre Monsieur Pan et Christian Bernapel à la sortie d’une bonne table (festival 1995)

Ouverture, ouverture de soi vers l’autre et travaux pratiques, les exercices à 2 sont le complément indissociable des exercices de base et de l’enchaînement. Ils permettent de mieux comprendre et d’appliquer les mouvements de la forme dans leur signifiant. Introduction concrète à l’Art dit Martial, ils ne sont cependant qu’un moyen et non une fin.

Sous forme d’un travail codifié, semi-libre ou libre, ils permettent d’appréhender les 8 énergies et les 5 directions, de développer l’intelligence du toucher et l’appréciation de la distance, de comprendre les notions antagonistes et complémentaires de force et d’esquive, de plein et de vide, d’inspir et d’expir symbolisés par les concepts de Yin et de Yang, de coordonner et de fusionner le Qi (le souffle) et le Yi (la pensée créatrice).
L’apprentissage nécessite au préalable l’acquisition d’une solide assise (enracinement), d’une bonne coordination et la connaissance intuitive des 8 énergies et des 5 directions, développés par la pratique des exercices de base et de l’enchaînement.

La pratique

Wang Yen-Nien marque un panier magnifique !
Wang Yen-Nien marque un panier magnifique !

Le TUI SHOU (« mains collantes » ou « poussée des mains ») se décompose en trois parties :

Complément des exercices d’enracinement, ils favorisent la mise en circulation coordonnée des souffles ou énergies (Qi).

Exercices codifiés pratiqués à deux

Leur principe est une adhérence subtile des mains et/ou des avant-bras sans résistance ni perte de contact. Les pieds sont fixes ou mobiles et seuls évoluent la taille, les bras et les mains. Il s’agit de suivre le partenaire comme  » l’ombre qui suit l’objet  » par alternance circulaire de défenses et d’attaques.

Luc Defago et Maître Wang Yen-Nien
Luc Defago et Maître Wang Yen-Nien

Ces exercices, codifiés et répétitifs, développent le sens de la distance et du toucher, la relaxation du corps et la notion d’adhérence. Ils allient la réalité du mouvement à l’intention (Yi) qui y est projetée.

Exercices libres pratiqués à deux

A pieds fixes (Ding Bu Tui Shou) : Les pieds étant fixes, l’objet du travail est de mettre en défaut l’équilibre du partenaire, l’ensemble des mouvements utilisés étant parfaitement libre. Il s’agit d’anticiper le mouvement du partenaire avant qu’il ne s’exprime et d’utiliser l’énergie qu’il émet pour la retourner contre lui grâce à l’utilisation de la notion de « vide » à la place de la force (Li). C’est l’application idéale et concrète des concepts de Yin et de Yang.

En déplacement (Huo Bu Tui Shou) : Les principes sont identiques à l’exercice précédent, à la différence du déplacement des pieds qui sont en harmonie (« à l’écoute ») des pas du partenaire.

Plus vite…

Le SAN SHOU : la « dispersion des mains »

C’est l’application martiale à vitesse réelle des mouvements de l’enchaînement par l’utilisation des principes décrits dans les exercices précédents : souplesse, esquive, absorption. Cet exercice est réservé aux pratiquants confirmés désirant approfondir l’Art Martial.

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